Pour info, la Great Ocean Road s'étend sur la côte Sud-Est de l'Australie entre les villes de Geelong et Warrnambool, dans l'État du Victoria. Construite en 16 ans pendant la Grande Dépression, dans l'entre-deux guerres, cette route est devenue un haut lieu touristique du Victoria.
Elle offre de magnifiques vues du détroit de Bass avec des paysages faits de falaises et autres formations rocheuses impressionnantes, telles que le Loch Ard Gorge, le Grotto, le London Bridge (renommé London Arch depuis l'effondrement d'un de ses segments) et surtout les fameux Douze Apôtres (Twelve Apostles). Elle est aussi bordée par la plage de Torquay, réputée mondialement pour le surf.
Notre compagnie s'appelle "Go West", et Phil, notre guide, profite de chaque arrêt pour nous mettre une musique naze. On a entre autre le droit aux deux versions de Go West (Pet Shop boys à l'aller, Village People au retour s'il vous plaît !) et à John Denver.
Le voyage, qui s'annonce magnifique vu le temps idyllique prévu, commence pourtant assez mal. Comme Adrien et moi sommes les derniers à monter dans le minibus (notre hôtel est le dernier de la liste de pick up), nous ne pouvons être assis ensemble. L'un va au fond du bus, l'autre devant, à côté d'une famille de filles italiennes (grand-mère, mère, fille).
La mère ne parle pas anglais, donc la fille lui traduit tout ce que le guide raconte. Soit. Mais lorsqu'après le premier arrêt, Adrien et moi nous asseyons devant, à côté, la fille vient me voir et me dit de façon super calme, comme une évidence : "Ce n'est pas très correct de s'être assis là. Pour votre information, c'est ma mère qui s'asseyera là à partir de maintenant et pour le reste du voyage".
Il ne fallait pas me chercher. Je lui souris, et je lui rétorque que je ne savais pas que les places du bus étaient nominatives. Et que je ne savais pas qu'il y avait des princesses à bord du bus. Et que non, on ne bougera pas. Le ton commence à monter et les autres passagers ne savent pas où se mettre. Finalement, deux filles qui voyagent seules chacune de leur côté nous lèguent leur place pour éviter la vendetta qui s'annonce.
L'une de ces filles s'appelle Ghita, et nous sympatisons vite avec elle. Elle vient de Montréal et reste chez des amis à Melbourne. Elle a décidé de faire la Great Ocean Road seule car ses amis ne veulent pas trop bouger, et bien lui a pris car nous allons nous marrer tous les 3 ensemble tout le reste de la journée (ah, le souvenir épique du McDo de Colac...).
Notre premier arrêt se fait dans un centre Aborigène où une jeune fille nous explique tout ce que nous ne savions pas encore sur son peuple : notamment que le didgeridoo est un tronc d'arbre creusé naturellement par les termites, que les femmes ne doivent pas en jouer pour ne pas devenir stériles, qu'il y a différents types de boomerangs selon l'animal que l'on chasse, et que les Aborigènes ne se marient pas au sein d'une même tribu mais entre tribus différentes.
Puis nous nous rendons à Bells Beach, un spot de surf renommé internationalement et idéalisé dans le film Point Break.
Comment ils montent les packs de lait ?
Nous passons par une forêt d'eucalyptyus où vivent des koalas. Ces marsupiaux qui fascinent les foules sont certes mignons, mais pas super intéressants vu qu'ils dorment 22h sur 24 pour digérer les feuilles d'eucalyptus dont ils se nourrissent exclusivement.
La côte. Pas mal hein ?
Nous nous arrêtons pour déjeuner à Apollo Bay, une petite station touristique en bord de mer. Au menu ? Un délicieux Fish and Chips pour moi et des hamburgers frites pour Ghita et Adrien. Avec le McDo que nous allons ingurgiter le soir, je crois que cette journée sera la moins diététique du voyage...
Notre guide : "C'mon Foooooooolks ! Guys, let's go !"
Notre prochaine étape, c'est une marche dans la forêt pluviale. Comme il fait beau, les escargots ne sont pas de la partie, mais les fougères arboricoles sont magnifiques. Originaires de Nouvelle-Zélande, elles poussent ici à un rythme très lent, de l'odre de 1 ou 2 centimètres par an.
Nous arrivons au Port Campbell National Park. Et là, ça va être ma-gni-fi-que.
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