lundi 26 janvier 2009

Uluru

Mercredi 31 décembre, 5h00 du matin. Nous attendons le bus pour l'excursion que j'attendais tant. Quoi de plus excitant que de finir l'année par la visite d'Uluru ?

Pour ceux qui ne connaissent pas, Uluru, aussi connu sous le nom d'Ayers Rock (en hommage à Henry Ayers, Premier Ministre d'Australie-Méridionale au XIXe siècle), est une formation rocheuse en grès, et le plus grand monolithe du monde. C'est un lieu sacré pour les peuples aborigènes Pitjantjatjara et Yankunytjatjara. Ceci combiné à ses singularités géologiques et hydrologiques, ainsi qu'aux remarquables couleurs qu'il peut prendre, en particulier au coucher du soleil, en a fait un des symboles de l'Australie, depuis sa découverte par les Occidentaux en 1873.

Il est classé sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO, et est devenu une attraction touristique phare à partir des années 1940. Ce statut a provoqué la colère des Aborigènes, surtout lorsque certains des 400 000 touristes qui défilent chaque année s'aventurent à escalader le rocher.


Notre guide est un gars du coin, avec des tatouages impressionnants sur les bras. A cause de sa moustache et de sa petite taille, nous avons tôt fait de le surnommer Cylindrix le Germain (avis aux fans d'Astérix).

Nous allons effectuer une marche de 12 km autour d'Uluru, en découvrir tous les visages et de nombreux recoins secrets. Nous allons même prendre le petit-déjeuner (trimbalé dans nos sacs à dos) directement sur le rocher. Magique !

Ce n'est pas l'ensemble d'Uluru qui est sacré pour les Aborigènes, mais seulement certains endroits emblématiques (qu'il est interdit de prendre en photo) comme Pulari, au sud du rocher, qui est l'endroit où les femmes Aborigènes accouchent debout, une couverture posée entre leurs jambes pour réceptionner le bébé.

Il y a une baleine cachée dans la photo ci-dessous.

Les Anangus réalisent de nombreuses peintures rupestres sur les murs des quelques grottes d'Uluru. Les symboles utilisés représentent des éléments de la vie quotidienne ou des mythes liés au Temps du Rêve (Tjukurpa). Par exemple, les espèces de spirales que vous voyez là représentent des trous d'eau, ou des nids de fourmis à miel.

Certains endroits renvoient aux mythes fondateurs, et les Anangus ont une explication mythologique pour toutes les marques et autres fissures importantes qui façonnent Uluru.

Ainsi, l'endroit que vous voyez ci-dessous est lié au mythe de Lungkata (le Scinque à langue bleue), qui, après avoir dérobé de la viande d'émeu à deux chasseurs endormis, s'était caché dans une grotte au sommet d'Uluru. Les deux chasseurs, quand ils se réveillèrent, découvrirent que leur viande avait disparu. Ils suivirent donc la trace laissée par Lungkata et arrivèrent au pied de la grotte. Ils virent la grotte et demandèrent à Lungkate s'il avait la viande d'émeu. Tout d'abord Lungkata ne répondit pas, et enfin il prétendit qu'il ne savait pas où était l'émeu. Les deux chasseurs décidèrent donc de le forcer à sortir de la grotte en l'enfumant. Lungkata, cerné par la fumée, jaillit hors de la grotte et dévala la pente d'Uluru, laissant la trace que vous voyez sur la roche.

Vous voyez la piste qui mène au sommet ? Elle brille sous le soleil.

Quel moment magique, malgré la chaleur et les mouches ! Une superbe marche et un endroit plus que dépaysant !

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